L’Hospici de Girona (1769-1963). Silencis i paraules d’un món en reclusió

Édition
Editorial Gavarres

Coordination éditoriale
Àngel Madrià i Dolors Roset

Auteure
Céline Mutos Xicola

Révision linguistique
Roser Bech Padrosa i Sara Borrell

Projet graphique
Grup Gavarres

Mise en page
Jon Giere

Photographie de témoins
Aniol Resclosa i Planes

Impression
Nexe Impressions

par Lluís Masdevall

L’Hospici de Girona (1769-1963). Silencis i paraules d’un món en reclusió est un ouvrage très particulier pour ma famille et moi. D’une certaine façon, parce que l’on pourrait considérer que la genèse de Nexe Impressions à Gérone et des Caméléons Artisans de l’Image à Paris est due à une série de coïncidences, ainsi que de circonstances historiques et personnelles qui s’y remontent. Mon père, Jaume Masdevall i Boada (qu’il repose en paix) naquit et vécu dans cet hospice jusqu’à l’âge de 14 ans. À partir de cet âge, l’institution considérait que l’enfant n’avait plus à être tributaire de la charité et devait s’insérer dans la société. C’est donc à un très jeune âge que mon père a commencé à se former au métier d’imprimeur, tout d’abord au sein de l’atelier de l’hospice. Son apprentissage lui permis de se forger un avenir et de travailler par la suite à l’Impremta Moderna et l’Impremta Llach à Gérone, aujourd’hui disparues. Un métier qu’il exerça jusqu’à la fin de sa courte vie. D’ailleurs, c’est l’une des raisons pour lesquelles je suis, moi aussi, imprimeur, et ce fut une expérience très émouvante de découvrir ce que je vais de ce pas vous expliquer, grâce à l’excellent travail de Céline Mutos et au savoir-faire du bon ami et grand éditeur Àngel Madrià de Editorial Gavarres.

Les travaux de recherche historique ont toujours une partie bouleversante, et dans ce cas concret avec encore plus de raison : l’histoire de l’hospice comme origine et destination des enfants qui y vivaient (y mal vivaient) ensemble était enterrée sous des tonnes de secret et d’opacité. Cette œuvre rend une justice historique, et presque poétique, en donnant la parole à ces enfants, aujourd’hui devenus de très dignes grands-parents, sauvant de l’oubli et des ténèbres le vestige d’une époque dont nous devons nous souvenir et honorer.

Mon père n’avait connu ni ses parents, ni aucun membre de sa famille. Il était l’un des mômes orphelins de la période d’après-guerre espagnole. Il nous avait toujours dit que la seule chose dont il devait les remercier, c’était de lui laisser pour tout bagage les noms de famille Masdevall i Boada. Mais, comme je vous l’ai dit, grâce à Céline nous avons découvert … même pas ça! Ses noms de famille lui ont été donnés par l’aumônier de service à l’époque, ce qui semble avoir été une pratique courante pour les nourrissons abandonnés. L’aumônier leur donnait des noms de famille liés à la terre où ils naissaient, pour, au moins, se sentir de quelque part. Je dois donc vous avouer, que le patronyme Masdevall dont nous avons hérité ma sœur Laura, mes deux enfants, Jaume et Arnau, et moi-même n’est autre que le résultat du choix subjectif d’un aumônier catalan de l’après-guerre. Jamais, nous ne pourrons remercier Céline et ses travaux de recherche pour le retentissement que cela a eu sur notre famille, la découverte de l’identité de notre grand-mère, Teresa Vila i Sastre, fille de Sant Joan de Mollet.

Il s’avère que finalement, papa, si que tu avais une mère et bien plus près que tu n’aurais jamais pu l’imaginer, si proche et si loin, séparés par l’abîme de l’orphelinat. Qui nous aurais dit que tous les deux étiez voisins depuis 14 ans, deux portes sur le même trottoir. Toi, tu travaillais à l’Impremta Llach, aujourd’hui disparue, mais anciennement située au 44 rue Santa Clara à Gérone, et elle, la grand-mère, cette image toujours absente, habitait au numéro 30 de la même rue. Un abîme au milieu de la rue, sur le même trottoir. L’histoire est là, celle dont la réalité dépasse presque toujours la fiction. Dans le livre de Céline, magnifiquement édité par Editorial Gavarres, vous trouverez des histoires troublantes, réelles et méconnues de survivants condamnés dès le berceau et qui ont également laissé leur empreinte dans la ville de Gérone et sa région. En plus d’un bonne dose d’intra-histoire, des garçons et des filles, aux différents métiers, qui dans la plupart des cas ont été un exemple de surpassement et de dignité tout au long de leurs vies, l’hospice nous a aussi, d’une certaine manière, laissé à travers l’un de ses enfants les plus illustres, l’artiste de Gérone Domènec Fita, un héritage artistique extraordinaire pour la ville.

Pouvez-vous imaginer à quoi ressemblait la vie des enfants de l’hospice? Envie de faire un petit voyage, social, politique et même anthropologique à travers les témoignages de ceux qui y ont mal vécu ? Voulez-vous connaître la vie dans la ville de 1769 à 1963, d’un point de vue différent, silencieux mais très vivant et émotif ?  Achetez le livre de Céline Mutos et de l’Editorial Gavarres !

Ce magnifique travail historique a été réalisé par Céline Mutos Xicola, professeure et chercheuse à l’Universitat de Girona, soigneusement édité par Editorial Gavarres, et a été parrainé par la Casa de Cultura de la Diputació de Girona avec la collaboration de l’Ajuntament de Girona, la Fundació Fita et la société Nexe Impressions.

Caractéristiques techniques

Livre en dos carré collé avec rabats imprimés en LED UV

Format
21 x 24 cm.
Pages
192 + couverture avec rabats
Impression
LED UV
Papier sur la couverture
Arena Natural Rough de 300 g. (Fedrigoni Papers) imprimé à 4 + 0
Papier intérieur
Arena Natural Rough de 90 g. (Fedrigoni Papers) imprimé à 2 + 2
Reliure
Dos carré collé
Sans commentaires

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